Confession d'un fessé

Catégories : Rencontres FESSEE, éducation anglaise canne fouet Femme et Homme
il y a 8 ans

Ouais, franchement, je peux bien vous le dire, je suis bien pris, totalement envahi par cette frénésie… Je suis fessé, je l’ai été, j’aime ça, recevoir la fessée, c’est comme ça. Je l’envie, j’y aspire, je la désire, j’en rêve aussi.

Ça vient de loin, je le sais, ça vient d’un autre âge, celui où on ne sait pas encore ce qu’est l’âge.

Et puis ça m’a repris, longtemps après, plus loin dans la vie, un matin, un après-midi, je ne sais pas, je ne sais plus, un soir peut-être, je me suis retrouvé comme ça avec cette obsédante réminiscence, cette vésanie… Et ça ne m’a plus quitté…

J’ai bien essayé de la rejeter, de l’extirper, de l’expédier, de m’en déposséder de la fessée… Puisque je l’avais oublié, un temps, devenu grand. Elle est restée, sans rien demander, elle faisait comme une partie de ma personnalité.

J’étais transformé, pour un bout de mon cerveau, en chenapan, en galapiat, en galopin, en gredin, en garnement, en un écervelé à fesser…

Car je ne suis pas un esclave, un toutou, un chien-chien, un lèche-bottes, un soumis, peut-être un peu soumis, pas beaucoup, seulement pour une petite folie…

Je ne suis pas pour le cuir, les talons aiguilles, les chaines, les pinces, le fouet, je ne suis pas festival, pas pour le carnaval, je suis beaucoup plus sous la menace du martinet.

Elle m’a saisi comme ça sans que je puisse me révolter, me rebiffer, la dénoncer, elle m’a donné ses images, ses sensations, ses émotions, elle s’est infiltrée et m’a laissé sans défenses devant ses visions.

Je les voyais ces femmes autoritaires, sentencieuses, les bras croisés sur leur poitrine, je les voyais le doigt pointé vers moi, le regard ombragé dans un visage imaginé, bien décidées à me coucher sur leurs genoux, toutes résolues à me remettre à ma place.

Ma place dans ce truc-là, je ne l’avais pas trouvée. Ça me titillait vraiment…

Je les entendais me menacer, me les promettre, je les concevais, ces Dames, fortes, puissantes, j’avais à dessein de me les dessiner dans toute leur autorité, trouvant les bonnes raisons pour pouvoir m’appliquer de belles déculottées, je me sentais aussi les attendre, les provoquer, les chercher, bien les mériter leurs fessées.

Les bonnes raisons, il y en a tant, dans un an, dans un mois, une journée, une maladresse, un mot mal placé, une chose oubliée, un objet mal rangé, une tasse de thé mal versée, un aspirateur mal passé, ses pieds qu’on fait trainer, une certaine capacité à se vautrer sur le canapé.

Un tant soi peu de laisser aller, vous savez, peut vous amener à une sacrée fessée.

C’est bien comme ça que je le voyais, alors j’ai pianoté…

J’ai pianoté sans harmonie, sans symphonie, je n’ai pas composé, j’ai simplement fait des gammes vers des Dames, je m’y suis confronté, je me suis affronté pour être effronté, je me suis exercé pour être fessé…

Ça prend du temps, ça ne se trouve pas au supermarché, mais j’ai fini par pouvoir en parler, j’ai fini par pouvoir écouter ce que les femmes pouvaient penser de la fessée à administrer.

J’en ai rencontrées, pas toutes, mais certaines, elles m’ont fessé, chacune à sa façon, de corriger.

Ce n’est jamais la même, la fessée, même si elle est répétée, le climat du tracas change, elle transforme son atmosphère d’une déculottée à une autre, la punition ne provoque jamais la même reddition.

Et à chaque fois, j’en ai connu le branle-bas, le bouleversement, l’agitation, l’émoi.

La première fois, j’ai découvert son rythme, ses temps, son accomplissement, j’ai compris, dès la première fois, qu’elle était comme une danse, comme une valse à trois temps, qu’elle était comme ça, la fessée, qu’elle avait ses pas à apprendre et à comprendre, qu’elle était à trois temps si on veut bien l’assimiler…

Je l’ai vécue, avant, pendant et après… Je l’ai vécue tout autant, dans tous ses moments sans avoir la moindre volonté d’y échapper, je me suis régalé dans mon égarement.

Avant je perdais déjà ma pudeur, je n’avais même pas peur, j’étais déjà prêt à narguer, à être surpris, à être saisi par le bras, à me retrouver sans dessous, à me sentir sens dessus dessous.

J’y allais tremblant, survolté, affolé d’un frisson qui courait sur mes fesses, frémissantes à l’envie, si sensibilisées à l’idée d’être révélées, qui ne demandaient qu’à être bien corrigées…

Je pensais à elle, à cette Maitresse, j’imaginais ses cuisses, ses vêtements, son regard, ses mots cinglants, j’entrevoyais son intérieur où j’allais devoir me dévoiler, j’ai même imaginé des extérieurs où me retrouver légèrement inférieur, je supposais des positions, en me délectant de savoir que ce n’était plus le moment des suppositions.

Pendant, je n’étais pas fier, je n’avais pas à broncher même si j’ai bien parfois tenté de m’insurger, de faire le révolté, de m’échapper.

Aucune de ces Maitresses n’a cillé, aucune d’elles n’a plié, n’a abandonné, elles m’ont affirmé le pouvoir de leur féminité, elles n’ont pas hésité, elles m’ont fessé comme je le méritais.

Après j’avais les rougeurs, le fessier enflammé, je le gardais comme je le pouvais, je ne voulais surtout pas oublier le feu sacré que la Maitresse m’avait prodigué.

Je me souviens de chaque visage, de chaque corps, de leurs sourires bien amusés, je me souviens des situations, de ma présentation, de mon exhibition, je me souviens de chaque mur devant lequel j’ai dû rester, déculotté, les fesses incendiées, exposé à être toisé, jugé par une femme dont la supériorité pouvait alors décider si j’avais été suffisamment fessé ou pas assez…

Je garde chaque punition comme une pépite dorée, un trésor encore brûlant, dans ma mémoire embarrassée, délicieusement troublée par la présence toujours concrète de ces Dames fesseuses.

Je veux les honorer, leur rendre hommage et les remercier de m’avoir ainsi traité sans que j’ai eu trop à le demander, de m’avoir révélé leurs talents et leurs capacités à m’administrer ce que je n’osais pas avouer.

Et puis il y a celles que je n’ai pas eues, celles avérées, celles exprimées par des femmes à la volonté bien affirmée, celles de ces Dames déterminées qui pensaient bien que je devais être corrigé.

Il y a celles que je n’ai pas su assumer, par imbécillité, celles que j’ai loupées, ces fessées que je n’ai pas reçues, cul nu.

Je m’en fais parfois un roman de ces fessées non appliquées, je les regrette, j’aimerais m’y retrouver, ces fessées inachevées sont comme des souvenirs que je me raconte sans en connaître la vérité.

L’idée de ces fessées sans la réalité reste dans le manoir de ma mémoire hantée.

Ouais, finalement, maintenant, je dois bien l’avouer, je suis un pénitent sans pénitence, forcé à l’abstinence, je suis un fessé sans fessées, mais toujours un fessé invétéré…

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